Yannick Jadot sur l'agriculture et la nourriture bio
Les propos du politique écologiste Yannick Jadot sur l'agriculture et en particulier la politique agricole commune européenne, ainsi que la nourriture bio, en rapport à l'élection présidentielle en France pour l'année 2022.
Une nouvelle politique agricole commune.
Avec la politique agricole commune depuis les années 60, tous les ans ce sont 13 milliards d'euros qui vont sur l'agriculture. Pourtant en 20 ans on a perdu la moitié des paysans, 20-30% des insectes et des oiseaux ont disparu. On a 1 suicide par jour à cause de l'endettement. Il faut négocier la nouvelle politique agricole commune, renégocier une partie de leur dette. Le système est abérrant du point de vue de la logique industrielle. On doit mettre la transition vers un système durable, aider les agriculteurs à fournir du bio à un prix garanti, installer de la production de protéines, passer contrat pour accompagner les agriculteurs. Il est impératif de sortir de l'élevage industriel, celui qu'on ne voit jamais, avec des conditions insoutenables d'élevage des animaux, qui polluent énormément, nourri avec du soja importé du Brésil qui détruit l'Amazonie. L'élevage qu'on doit promouvoir est celui qu'on voit, avec des animaux qui pâturent, qui mangent de l'herbe, avec des poules qui sortent. Il faut se diriger vers la fin de l'élevage en cage.
On doit se passer des néocotinoïdes. Il faut des haies, des zones enherbées, pour que les pucerons soient mangés par d’autres espèces. Il faut sortir de la contrainte absolue du rendement. Il est très probable que les malformations de nouveaux nés soit liées aux pesticides. Les familles qui sont touchées par ces malformations vivent à côté de champs de maïs et de tournesol. La France est le premier pays européen en matière de consommation de pesticides.
Du bio plus accessible.
On doit baisser la TVA sur les produits bio. La France est le seul pays en Europe où un éleveur ou un agriculteur en conventionnel touche plus d'aides publiques qu'un agriculteur bio. Aujourd'hui au niveau européen, on est en train de renégocier la politique agricole commune, c'est le plus gros budget européen, c'est 9 milliards d'euros publics par an sur l'agriculture en France et pourtant on a réduit de 50% le nombre d'agriculteurs dans le pays en 20 ans. Plus d'un tiers des paysans vivent avec moins de 350 euros par mois. On a réduit, voire massacré la biodiversité, les insectes, les oiseaux. Ça c'est le modèle subventionné par l'argent public. Or l'argent public ne doit pas aller vers ce qui pollue, vers ce qui fait disparaître les paysans et les précarise, mais vers des produits de qualité qui sont vendus plus chers, qui font des rémunérations meilleures pour les paysans, qui nous donnent une alimentation de qualité, qui protègent l'envionnement. Le bio est plus cher car il est moins aidé, le lait des fermes usine n'est pas cher mais on le paie avec nos impôts. Si on achète bio de nos jours, c'est essentiellement le consommateurs qui paie la réalité des prix. Il faut que l'argent public arrête d'aller sur les pesticides, l'élevage industriel et récompense toutes celles et ceux qui vont vers l'agriculture biologique.
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