Les propos de l'écologiste Yannick Jadot sur l'écologie et la taxe carbone dans le cadre de la primaire des écologistes de 2021 dans l'optique de l'élection présidentielle de 2022 en France.
Écologie.
Il faut arrêter l’artificialisation des sols, booster la recréation de nature, faire un moratoire sur les zones commerciales en dehors des villes, arrêter l'élevage industriel, l'élevage en cage, créer un moratoire sur les élevages sans plein air.
Il faut mettre en œuvre les propositions présentes dans la convention citoyenne pour le climat, cela représente un travail exceptionnel. Il y a entres autres la relocalisation de l'économie, la réinstallation des entreprises, plus de paysans sur le territoire, une économie circulaire, l’arrêt du gaspillage, de l'obsolescence programmée, l’isolement des maisons, des coopératives d'énergie renouvelable. On a pas besoin d'aller chercher l'entrepôt d'ecommerce.
On doit installer des usines de panneaux photovoltaïques. On a sacrifié les sociétés photovoltaïques au bénéfice des chinois.
Il faut un vice premier ministre à l'écologie qui regroupe l'alimentation, la santé, l'environnement, car ces domaines sont tellement nécessaires. il faut pouvoir extirper les lobbies de ces secteurs.
En 2017 on a considéré que la meilleure stratégie était de rejoindre Benoit Hamon. Or on est dans une situation où la dégradation écologique s'accélère de façon incroyable, on a des inégalités qui explosent, l'affaissement de la démocratie, tout le monde partage ce diagnostic. La seule force politique, le seul logiciel propulsif, qui permet de retrouver le contrôle de sa vie à l'échelle locale est celui de l'écologie. Nous allons rassembler les humanistes, les progressistes; on ne transige pas avec le climat, avec la biodiversité.
L'urgence dans les cantines scolaires, c'est le bio, le sans viande, la fin du gaspillage et les circuits courts.
Taxe carbone.
Pour les familles les plus fragiles il y aura une compensation euro par euro dans le cadre de l'augmentation du prix de la tonne de carbone, et donc du carburant. Il n'est pas question que les plus fragiles d'entre nous soient soumis à une logique fiscale qui rend leur vie encore plus compliquée. Il nous faut compenser l'ensemble des coûts pour les personnes les plus impactées. Il faut instaurer la taxe carbone aux frontières de l'Europe pour protéger les entreprises et éviter qu'elles délocalisent dans d'autres pays qui auraient des politiques climatiques plus laxistes. Cela nous permettra en outre de réindustrialiser et de relocaliser notre économie.
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